Je me rappelle pour mes 16 ans, j’avais demandé à ma mère de m’offrir un livre que j’avais repéré un jeudi. Au lycée, j'étais une grande passionnée du Japon, maintenant un peu moins et ce livre avait attiré mon attention. Le résumé ne me disait pas grand chose :


1er Janvier 1861.  L’Étoile de Bethléem fait escale dans le port d’Edo, capitale du Japon.  A son bord, trois missionnaires américains, deux hommes et une femme, venus apporter aux païens la Véritable Parode des Apôtres de Notre-Seigneur-Jésus-Christ.

Mais, après plus de deux siècles d’un isolationnisme farouche, le pays du Soleil levant, contraint et forcé d’ouvrir ses portes aux nations étrangères, ne se laisse pas aisément séduire par le chant des sirènes.  Sans l’intervention personnelle du jeune seigneur Genji no Okumichi – qu’on dit prophète – et de la sublime geisha Heiko (maîtresse de Genji), l’œuvre des missionnaires serait d’emblée vouée à l’échec.  C’est ainsi que, dans ce pays de contrastes dominé par l’ordre féodal des samouraïs et rongé par les luttes intestines, les destins du seigneur et de ses hôtes vont s’entremêler.  Ensemble, ils devront surmonter maintes péripéties, se heurter à leurs préjugés pour mieux les dépasser et renaître à la tolérance, à la modernité et….à l’amour.

 

 

Pour 19,80 euros, j'avais très peur d'être déçue. Des achats qui plaisent sur le coup et qui déçoivent ensuite, ça arrive si souvent. Et puis ma mère me l'a offert et j'ai adoré. Je vous laisse sur ces quelques phrases extraites du livre entre chaque chapitre.

 

Le doute t’assaille. La confusion règne. Tu ne sais plus discerner hier de demain.

Pour trouver la voie, écoute ton cœur. Il bat comme un tambour. Il gronde comme les rapides en hiver. Puis le bruit et le silence finissent par se confondre.

Ecoute.


Ecoute.


Ecoute.


C’est le sang qui coule et non l’eau.



Ton sang.




*


Dieux ou Bouddhas, ancêtres ou fantômes, anges ou démons, aucun d’eux ne peut vivre ou mourir à ta place. Ni la prescience, ni la voyance ne pourront te montrer la voie.

Cela, je l’ai compris.

Le reste, à charge pour toi de le découvrir.


*


Les sages disent que la joie et le chagrin ne font qu’un. Est-ce parce qu’en trouvant la première, nous trouvons également le second ?

 

*


D’un point de vue stratégique, je ne peux que déplorer que nous ayons perdu la bataille. Une défaite ne s’accepte jamais de gaieté de cœur. Néanmoins d’un point de vue esthétique, on ne saurait espérer résultat plus magnifique.


La blancheur de la neige tourbillonnant dans l’air. Le rouge du sang répandu. Existe-t-il blanc plus éclatant, rouge plus vif, neige plus froide et sang plus chaud ?


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