La fille de la nuit
Début du roman :
« Certaines personnes ont un trou de mémoire…. Un trou dans leur emploi du temps….elle, elle avait tout cela à la fois puisqu’elle avait un trou dans la tête. […] Depuis plusieurs minutes, déjà elle s’étonnait d’être encore en vie. Tout avait commencé par cette toile d’araignée apparue au beau milieu du pare-brise. Une toile gigantesque qui s’était matérialisée en une fraction de seconde, lui bouchant tout l’horizon et la plongeant dans la stupeur. Il lui avait fallu un demi-siècle avant de comprendre qu’il s’agissait d’un réseau de fêlures dû à la pénétration d’un projectile à grande vitesse visant son front. D’abord, elle s’était réjouie : si elle pouvait contempler le trou ouvert par la balle que celle-ci l’avait manqué, n’est-ce pas ? Et puis elle avait commencé à éprouver une sensation bizarre du côté du cerveau. Un peu comme si elle avait un bocal à poissons rouges au creux de la boîte crânienne. Quelque chose qui faisait floc-floc entre ses oreilles. Une masse liquide instable habitée par des bêtes affolées donnant des coups de nageoire en tous sens. »
4ème de couv :
Une femme se réveille dans un hôpital, totalement amnésique. Il faut dire que recevoir une balle en pleine tête n'est pas forcément le meilleur exercice mnémotechnique. Comme si cela ne suffisait pas, il y a des dommages collatéraux. Le chirurgien lui annonce évidemment qu'elle ne retrouvera jamais la mémoire et que sa personnalité sera profondément altérée. Puis on cherche à l'éliminer. Qui donc a intérêt à la tuer alors qu'elle n'a plus de passé ?
Mon avis : encore un très bon thriller made in Brussolo !