Loup y es-tu ?
Aimez-vous les contes de fées ? Blanche-Neige et les sept nains, Cendrillon, le Petit-Chaperon rouge ? Imaginez tout ce petit monde dans le nôtre ! Et la méchante sorcière de Blanche ? Et le loup du Chaperon rouge ? Un cocktail filigrané de la seconde guerre mondiale.
Je me demandais comment tout ce petit monde pouvait cohabiter dans 342 pages.
En fait, je n’avais pas prévu de m’acheter ce livre quand je suis allée sur le site des Editions Mille Saisons et puis, je suis tombée sur un extrait des premières pages et ça a été la révélation.
Une Rebecca Bloomwood, l’héroïne de Confession d’une accro au shopping sommeille en moi !
Après très peu de réflexions, le voilà commandé. Je me lance dans la lecture et j’avoue avoir eu assez de mal à décrocher avant la fin. Heureusement, c’était les vacances parce que les cernes le matin au boulot, ce n’est pas tip top.
(ça me rappelle, fin 2008, une autre lecture qui avait dévorée mes congés de fin d’année…une certaine Stéphanie Meyer)
Résumé : Et si les êtres maléfiques des contes de notre enfance existaient réellement ?
Sans doute ces créatures vampiriseraient-elles notre planète. Elles seraient de tous les génocides, manipuleraient les plus grands dictateurs. Bref, tapies dans l'ombre d'Hitler ou sous le feu des projecteurs des plateaux télé, elles auraient entre leurs mains expertes le devenir de l'humanité.
Sinistre tableau !
Si de tels êtres vivaient, il serait à souhaiter que leur alter ego bienfaisant existe également. Qu'en ce début du XXIe siècle, ces personnages merveilleux s'éveillent et décident de se battre.
Et alors, qui sait de quel côté la balance pencherait.
J’ai aimé :
- la réécriture des contes ! Et puis d’abord, quand je me souviens des contes « il était une fois » j’avoue que je ne me demandais jamais où l’histoire pouvait se dérouler alors cette indication que l’auteur nous fournit, je trouve ça sympa.
- l’écriture fluide, les paragraphes un peu scientifiques qui expliquent des choses, des phénomènes, des faits. Les expressions, les métaphores, en quelques mots : l’excellente plume d’Henry Courtade…qui s’il lisait mon article rougirait, j’imagine. Mais, c’est agréable de se laisser emporter par le texte, de rire ou de surprendre une larme au coin des yeux.
- l’amalgame avec l’Histoire, les dénonciations des crimes contre l’humanité. On n’en parle pas beaucoup dans l’actualité, évidemment, on va ne pas ressasser éternellement ces faits, il faut avancer. Je trouve bien de rappeler qu’il n’y a pas que les juifs qui ont été la cible des nazis.
- le scénario !
- le Réflexe de Pavlov : bah oui parce qu’un ami m’en parlait justement et là, bam, je le vois dans le livre. Ainsi que la méthode Coué et là, je vous arrête tout de suite si vous pensez que vous aussi vous aimez la méthode Cauet, parce que là, on n’est pas sur le même registre. Je vous renvoie à Google pour éclaircir tout ça.
- la manipulation : ça fait un moment que je m’y intéresse. Je trouve fascinant ce phénomène qu’on voit très bien dans la lecture et je sais bien qu’on est tous manipulé, qu’on se manipule entre nous, la majeure du temps consciemment et parfois inconsciemment, dans la pub, la politique, ou par nous même, quand on se donne des arguments pour acquérir telle ou telle chose…
Enfin bon, ce livre avait tout pour me plaire et je vous le conseille, car il vaut absolument son pesant d’or.
Note : parfois, je me sens si bien dans une lecture que j’aimerais qu’elle ne s’arrête jamais. Le roman pourrait voir une suite mais…à bien y réfléchir, ce serait surement la même chose. C’est pourquoi j’ai hâte de lire une nouvelle histoire d’Henry Courtade !
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