oxana

 

Je viens de terminer Oxana, un titre de Frédéric Livyns, publié aux Editions Sharon Kéna. J'en profite pour remercier l'auteur pour ce présent offert à Noël.

Oxana raconte l'histoire d'un jeune garçon qui vit au sein d'un orphelinat en Espagne et de sa rencontre avec une mystérieuse jeune fille qui va le propulser dans un monde extraordinaire.

 

"Claudio est un jeune orphelin placé dans un institut en Espagne. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, il rencontre une jeune fille mystérieuse nommée Oxana. L'attirance mutuelle qui les lie va se transformer en amour. Mais quel est le terrible secret que cache Oxana ? Elle entraîne Claudio à sa suite dans une quête tragique et effrayante pour fermer les portes donnant sur un autre monde, cruel et terrifiant. Un monde où les humains n'ont pas leur place."

 

Si le livre ne compte que 130 pages, je peux vous assurer que l'univers créé par l'auteur est vaste et bien ficelé. Tout se tient bien. Malgré tout, Oxana n'est pas parvenu à me séduire. Je suppose qu'on ne peut pas toujours tout aimer. 


Je suis curieuse de connaître le choix de l'emplacement géographique de l'histoire : l'Espagne. Je trouve dommage de nous (les lecteurs) dépayser et de ne pas insister sur ce déplacement. Mis à part les noms des enfants, des soeurs qui entretiennent l'établissement et le nom du village abandonné, il n'y a pas d'autres indications. Cela aurait pu être des jurons dans les dialogues des soeurs. Bon, c'est vrai qu'elles ne doivent pas jurer, mais quelque chose dans le parler, des expressions... 


Les changements de points de vue, même si ces derniers sont bien délimités m'ont dérangé.Tantôt, nous suivons Claudio en focalisation interne, tantôt les soeurs et les autres enfants d'un point de vue extérieur, omniscient. Ce n'est pas idiot, car Claudio ne peut pas toujours être au courant de tout. 


Ensuite, il me semble que si Claudio et Oxana avaient quelques années de plus,  des adolescents, j'aurais mieux accepté :


- leurs dialogues : ils sont beaucoup trop adultes vis-à-vis de leur âge. Oxana s'exprime trop bien, avec parfois des mots complexes que moi-même j'ai eu besoin de chercher dans le dictionnaire. Okay, elle vient d'un monde à la technologie plus avancée mais en vrai, ce n'est pas son monde de naissance ! Claudio utilise des mots qui ne correspondent pas à sa nature. A 11ans, on est un petit homme, pas un homme... et ses hormones ne le travaillent pas encore.


- leurs sentiments : être amoureux/s'amouracher et dans un délai si court me paraît plus probable pendant l'adolescence, ce qui expliquerait leurs incertitudes ou la croyance en ce véritable amour qui les touche. 


Autres soucis, le suspens n'est pas très bien géré. Les informations arrivent comme des avalanches. C'est tout ou presque rien. Et je préfère nettement que ce soit presque rien pour laisser le lecteur se faire des idées. 


Mais au delà de ces remarques qui me sont propres, je tiens tout de même à féliciter l'auteur pour le scénario sur lequel je ne peux pas dire grand chose, car vous n'auriez plus grand chose à découvrir. J'ai apprécié également le point de vue du personnage de la Mère Carula, un personnage décrit comme sévère mais dont le caractère est justifié. Sûrement parce que j'adore les ambivalences. 

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