Amulettes
Un magnifique premier roman à découvrir absolument !
Lorsque le docteur Ian, psychiatre, reçoit pour la première fois sa mystérieuse patiente Agrippine et qu'il cède à sa requête de ne se consacrer qu'à son cas personnel pendant toute une semaine, il est loin d'imaginer qu'il ne sera pas simplement le témoin du récit fantastique de la jeune femme mais également l'un de ses principaux acteurs. Car, tel qu'elle le déclare, Agrippine est l'objet de réincarnations successives qui remontent jusqu'à la Mésopotamie ancienne, où son bien-aimé et elle, citoyens du royaume d Uruk, furent condamnés pour l'éternité. Devant les arguments et la précision de son histoire, le docteur commence peu à peu à douter et ses certitudes vacillent. Et si depuis l'Antiquité, tous les amants maudits n'avaient été qu'un seul et même couple ?
Voilà, je viens enfin de le terminer. Si j’ai dit il y a quelques mois que je n’accrochais pas, c’était certainement parce que j’avais la tête ailleurs… Ces derniers jours, j’ai bien eu du mal à en décrocher et je pense que cela m’a sauvé d’un état hautement dépressif.
Je faisais partie des personnes qui ont acheté le livre en prévente aux Editions du Chat Noir et de ce fait eu le marque-page dédicacé. C’est la lecture d’un extrait du roman par Vanessa Terral et d’un autre extrait qui m’ont poussé à me le procurer. Je trouvais cela « vachement » bien écrit.
J’ai lu que c’était le premier roman de Véronique Ajarrag, professeur de français dans un collège et qu’Amulettes était issu d’une longue gestation. L’auteure a une très belle et fine plume qu’il m’a rarement été donné de côtoyer et de ce fait, son roman rejoint mes coups de cœur de l’année.
Le thème ici est la réincarnation successive d’amants maudits. Dès le départ, en lisant la quatrième de couverture, on devine la véritable identité du docteur Ian mais ça ne m’a pas gêné. J’ai apprécié la peinture et le cheminement psychologique du personnage, ainsi que les petits apartés sous forme de listes. Le roman est écrit selon deux points de vue différents : à la première personne, c’est le docteur Ian, qui se situe dans le présent de narration et à la troisième personne, un conteur omniprésent nous présente partiellement les prémices de cette extraordinaire aventure.
Au fur et à mesure, j’ai flairé le fait que les proches du docteur puissent eux aussi appartenir à l’Histoire mais je n’aurais jamais imaginé qu’ils fussent ce qu’ils sont. Ensuite, il y a du mouvement. Le héros n’attend pas que les choses se passent. Il n’hésite pas à sauter dans l’avion rejoindre un pays riche en légendes. Pour avoir passé quelques vacances là-bas, la manière dont se passe les choses sont vraiment proches de la réalité. J’ai senti au travers des lignes, une grande maîtrise de tous les sujets abordés, ce qui est vraiment plaisant à lire. Bravo !
Pour tout autre chose, je vous renvoie à la lecture. Non, je vous commande d’aller découvrir ce roman et j’espère qu’il vous plaira autant qu’à moi.