Nous sommes la nuit
(Et Nora, elle n'apparaît pas sur l'affiche, trop nul ! Quand on sait qui appartient au trio de base...)
Dans les films de vampire, je tire Dennis Gansel et j’obtiens Nous sommes la nuit, un drame-épouvante et horreur avec Karoline Herfurth, Nina Hoss et Jennifer Ulrich. Ces noms ne doivent pas vous dire grand-chose, sauf le dernier, si vous êtes passés sur mon billet au sujet de La vague.
Dennis nous présente trois vampiresas : Louise, la chef ; Charlotte ; actrice au temps du cinéma muet des années vingt et Nora, vampirisée lors d’une rave party (je crois me souvenir). Ces trois démones ont toutes un tempérament différent. A première vue, elles semblent mener une vie de rêve et de luxe, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Une nuit, Léna, jeune femme de vingt-ans marginale qui vit de larcins pénètre dans un club underground. Elle fait la rencontre de Louise qui tombe instantanément amoureuse de la jeune fille et la mort. La jeune voleuse découvre rapidement les avantages que lui procure sa vie désormais éternelle. Dans une infinie liberté, le luxe et la volupté deviennent son quotidien dans un enchaînement de fêtes et de soirées. Mais Lena comprend rapidement que la soif de sang qu'elle partage avec ses nouvelles amies à un prix...
Le passage de la renaissance en tant que vampire est très beau. Léna se coule dans un bain ; ses cheveux perdent leur couleur noire et recouvrent leur teinte naturellement rousse ; ses tatouages et ses plaies s’effacent. On est très loin de la vampirisation de Louis par Lestat où il se tort de douleurs jusqu’à la mort pour renaître ensuite.
Parallèlement, un jeune inspecteur de police - joué par Max Riemelt, s’entiche de Léna qui la trouve évidemment changé. La première fois qu’il la rencontre, il la prend tout bonnement pour un garçon ! Moi aussi, j’aurai pu me tromper.
Les vampiresas de Dennis Gansel n’échappent pas aux règles : craignent le soleil, s’abreuvent de sang, aiment la vitesse… On découvre qu’il n’existe cependant pas de vampire homme car les femmes s’en sont débarrasser. « Ils étaient trop bruyants, trop cupides et trop stupides. » Louise a cependant une tendance pour l’amour homosexuel, Charlotte est nostalgique du passé et d’humeur mélancolique et Nora, me fait penser à une éternelle adolescente.
Aucune d’elles ne parvient à réaliser son réel désir.
Louise n’est pas complète. Pour qu’elle soit heureuse, il lui manque quelque chose et elle croit que Léna l’aidera par présence. Mais la jeune femme ne parvient pas à se faire à cette vie luxueuse. Elle est trop attachée à sa condition humaine. Elle ne supporte pas de les voir tuer des innocents, s’amuser avec leur proie.
Charlotte vit dans le passé, en visionnant les pellicules de son premier film. Louise l’a transformé peu de temps après alors qu’elle était mère d’une petite fille. Toute sa vie d’immortelle, elle aura pensé à sa fille qu’elle n’aura jamais élevée. Vampire malgré elle. J’adore ce personnage.
Son style ne reflète pas celui des années 2000 !
Nora ne peut s’enticher d’un homme sans se maîtriser et lui arracher la carotide. Elle semble heureuse la plupart du temps mais on comprend que ce n’est qu’un masque, puisqu’elle cache au fond d’elle une haine pour le prédateur qu’elle est devenue.
Vous vous doutez bien que la venue de la nouvelle vampire va bouleverser leur vie.
Au niveau de la fin, les deux dernières minutes, je suis sceptique. Si vous l’avez vu, pouvez-vous me dire ce que vous en pensez ? Mais à part ces deux minutes, j'ai apprécié le film qui m'a fait passer un bon moment.